Prendre le parti de la sociologie

Publié le par DAI

Prendre "le parti de la sociologie dérange suffisamment le monde social pour qu'il ne soit pas nécessaire de s'engager dans un quelconque parti ou pour un quelconque cause, fût-elle la plus honorable." (C. de Montlibert, in Implication et engagement, textes réunis par Ph. Fritsch, PUL, 2000).

"La cause est ainsi entendue", pourrait-on dire vulgairement : "dé-ranger", bousculer l'appréhension commune du monde social pour porter au jour des déterminations, contre l'ignorance et les certitudes premières, constitue un engagement, une puissante "prise à parti" d'un monde qui impose et reproduit ses dominations sur un mode quasi-hypnotique, magique. Il s'agit-là de l'une des tâches premières assignées au sociologue.

Est alors visé cet objectif de rendre compte, contre la tentation de l'explication totalisante ou du sociologisme, des effets libérateurs d'un type de déconstruction, de (re)construction du monde social. Déplaçant le regard, il s'agit ainsi de tenter de rendre visibles certaines déterminations à l'oeuvre quant à des faits - dont les plus banals - qui touchent à notre quotidien, par-delà cette sensation d'être confrontés à tant d' "évidences" partagées.  

 

 

 

Publié dans Sociologie

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